Elisabeth Madika est religieuse chez les sœurs du Christ.
Elle explique comment elle a découvert saint Ignace et sa spiritualité, et donne des clefs pour mieux comprendre le discernement.

Comment avez-vous découvert la spiritualité ignatienne ?

Je suis l’aînée d’une famille de trois enfants. Nous avons baigné dans la foi qui se nourrissait de rencontres d’Eglise avec des spiritualités diverses : communautés religieuses contemplatives et apostoliques, communautés nouvelles…
Quelques années après ma confirmation, j’ai fréquenté le service des vocations. J’ai été accompagnée par une religieuse apostolique dont la congrégation fait partie du réseau ignatien. Grâce à elle, j’ai pu découvrir et approfondir la spiritualité ignatienne.

Dans la spiritualité ignatienne, qu’est-ce que le discernement ?

Le discernement s’appuie sur le réel. Lorsque je dois prendre une décision importante, j’aime me poser et discerner selon les critères d’Ignace.
Je mets en œuvre différents aspects de mon être :

  • mon corps : l’épuisement est un critère qui, au-delà de mes soucis de santé, m’aide à percevoir le bon ou le mauvais chemin. Avec un bon choix, je retrouve le sommeil instantanément.
  • mon âme : peser le pour et le contre, évaluer les conséquences pour les autres et pour moi.
  • mon esprit : s’inspirer des modèles que nous propose l’Eglise.

Avoir un corps détendu, une âme apaisée et un esprit en adéquation avec l’enseignement de l’Eglise sont les fruits d’une bonne décision.

La spiritualité ignatienne m’a fait découvrir comment prendre une décision qui correspond au mieux à ce que je suis afin de ne pas la regretter.

Et saint Ignace ?

J’ai découvert le personnage d’Ignace, pendant mon noviciat, avec la lecture du Récit (biographie d’Ignace). Le choc a été violent. Dans un premier temps j’ai détesté le récit de cette vie qui me semblait si peu équilibrée. Puis en regardant de plus près, je me suis mise à l’apprécier.
Pour moi, Ignace nous raconte tous les excès qui l’ont conduit à mettre en œuvre un discernement équilibré et profond.

J’aime la fin de son récit car j’y trouve toute la saveur d’une vie apaisée. En effet, il se met devant Dieu pour chaque décision importante sans partir dans des excès corporels et spirituels épuisants.

Ignace et sa spiritualité sont donc, à mon sens, un repère important pour la vie quotidienne faite de petites et grandes décisions.

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